02/04/2013

Élémentaire B - compte-rendu du 2ème conseil d'école


Ordre du jour : 
1. Horaires et assiduité
2. Actions pédagogiques en cours
3. Lien avec les maternelles et les collèges de secteur
4. Calendrier : dates à retenir
5. Bilan du projet d'école
6. Les rythmes scolaires

1.

Horaires et assiduité.
Mme Demazière mentionne une augmentation des retards au retour des vacances de Noël, surtout aux horaires d'entrée del'école et rappelle qu’il est essentiel d’arriver à l'heure afin de permettre aux enfants de bien démarrer la journée. Monter en classe à 8h30 implique d'être à 8h20 à l'entrée de l'école, afin d'avoir le temps de parcourir l'allée qui mène à l'école.
Le plan Vigipirate est renforcé. Cela implique des entrées et sorties plus régulées pour accéder à l'école. Seuls les parents ayant des rendez-vous peuvent entrer dans l'enceinte de l'école.

2.

Actions pédagogiques en cours.
Les enseignantes, à tour de rôle, font état des actions en cours ou à venir, et qui fédèrent les classes par niveau ou par cycle. Ainsi par exemple :
Les élèves de CP vont, par petits groupes, lire devant les élèves de grande section, dans leur ancienne classe, ce qui stimule les enfants nouvellement lecteurs et crée une véritable émulation des GS. On note un vif succès des deux côtés.
En EPS, la compétence de la course longue est travaillée, faisant suite aux actions "Courir ensemble à la maternelle", avec un travail sur le temps et l'enduranceDe même, un travail est engagé autour des danses traditionnellesdans lacontinuité de la GSUn bal interclasse de fin d'année aura lieu.
Du CP au CE2, les élèves ont bénéficié d’une formation à la sécurité routière, assurée par des agents de la préfecture de police, sur les thèmes : « Qu'est-ce qu'un piéton enfant/adulte ? » et « le port de la ceinture »Le permis piéton sera passéà nouveau cette année en CE2. Le centre de loisirs du mercredi a également bénéficié de ces interventions.
Du CP au CE1, les élèves ont bénéficié d’une intervention du service propreté de la mairie du 12ièmeOnt été abordés le métier d'éboueur et ses déclinaisons, la propreté de la ville et de l'arrondissement, le tri des déchets et leur recyclage. Une intervention aura également lieu en CE2 courant mars, avec notamment une sensibilisation à la réduction de la production de déchets.
Les élèves des deux CE1, bénéficient de l’action « enfant et cinéma ». Cela recoupe trois à cinq sorties dans l'année. Letravail en classe se fait en amont et en aval de la séance de cinémaIl permet de développer l'expression orale, le ressenti,la critique, l'expression écrite, le travail sur l'image, les arts visuels. De plus, dans le cadre d'un partenariat avec la maison de la chimie, les deux classes de CE1 bénéficient, ou vont bénéficier, d'interventions de jeunes étudiants en sciences. En conformité avec les objectifs du cycle 2, l'enseignant est en charge des apports pédagogiques, les intervenants des apports scientifiques. Mme Hémar, classe de CPb bénéficiera également bientôt de ce dispositif.
Les élèves de CM1 vont bénéficier d’un parcours élaboré en commun sur le moyen-âgeUne journée à Provins est en cours d'organisation. D’autre part un partenariat entre les élèves de CM1 et de CP a lieu, avec l’écriture d’abécédaires par les élèves de CM1 pour les élèves de CP. Est également mis en place un partenariat avec l'école de l'hôpital Trousseau à travers un projet d'échange épistolaire (lettres, photos...), et une exposition en fin d'année, à l'hôpital.
Les élèves de CM2 travaillent, entre autre, sur un projet philanthropique avec l'école de la philanthropie. Les élèves ont ou vont choisir différentes associations qu’ils doivent ensuite présenter à l’ensemble de la classe, puis, par vote, une association est retenue. Les élèves doivent alors trouver un moyen de venir en aide à cette association. Ainsi l’une des deux classes de CM2 a déjà choisi l’association OSE parmi les associations la croix rouge et l’école des chats.
Cette présentation des actions pédagogiques en cours n’est pas exhaustive et ne fait pas état des projets individuels développés au sein de chaque classe.


3.

Lien avec les maternelles et les collèges de secteur.
Ces liaisons permettent de suivre le parcours des élèves et de limiter l'anxiété, liée au changement d’établissement, de rythme et de fonctionnement.
Liaison GS-CP : comme cela a été précédemment évoqué, les élèves de CP vont lire dans les classes de grande section. D’autre part, les élèves de GS, courant maiviendront au CP, une partie de la matinée et déjeuneront à la cantine,accompagnés par un animateur/animatrice de la maternelle. Ces échanges entre les enfants sont vécus très positivement.Nouveauté cette année : Les professeurs de CP iront passer quelques heures en GS, et inversementLes directrices prendront alors en charge la classe. Par ailleurs, Mme Demazière recevra, individuellement, les parents des futurs CP lors des admissions. Une réunion d’accueil des nouvelles familles aura lieu en fin d’année, réunion durant laquelle les enseignants remettront les cahiers de correspondance et présenteront la classe de CP.
Liaison CM2-6ième Beaucoup d'élèves de Picpus B vont au collège Georges Courteline. Cette année, plus d'élèves serontaccueillis aux collèges Guy Flavien et Jean-François Oeben, du fait d'une modification de la sectorisation, qui concerne, entre autre, le 107 rue de Reuilly. Les réunions d’information pour les entrées en 6ième aux collèges Oeben et Flavien ont eu lieu. Le collège Guy Flavien recevra, dans le cadre de la classe, les futurs collégiens, qui seront alors accueillis pour quelques heures dans des classes de 6è et de 5è. Cette visite permet alors aux élèves de se rendre compte que l’obstacle n’est pas insurmontable et sont rassurés. Une réunion est également prévue entre enseignants, pour parler des élèves (niveaux, difficultés, personnalités).
En novembre, un échange entre les professeurs de Courteline et les enseignantes de cycle 3 a notamment mis en exergue une attente élevée des professeurs de collège en anglais. Cependant, les enseignantes de CM2 regrettent le peu de contacts avec le collège Courteline. Mme Grisard, PEEP, mentionne que cela est probablement lié au changement de direction de Courteline.
Les enseignantes de CM2 ont des retours sur les résultats de leurs anciens élèves, via les bulletins de notes envoyés par tous les collèges et sont très satisfaites des résultats.
L'année dernière, d’anciens élèves de Picpus B sont venus échanger avec les CM2 sur leur expérience, en présence des familles. Cet échange a été très positif et sera reconduit cette année.
Mme Brown explique, par ailleurs, qu’une surcharge de travail et de photocopies concernant les acquis des élèves est demandée aux enseignantes de CM2, alors que le livret scolaire utilisé à Picpus B mentionne déjà, pour chaque élèves, les compétences acquises du palier 2 du socle commun de connaissances et de compétences, ainsi que les attestations concernant les langues (niveau A1 du cadre européen), l’informatique (B2i) et les premiers secours.
Mme Demazière précise que le développement et le renforcement de la liaison CM2-6ième est l’un des éléments de la refondation de l’école qui propose la création d’un nouveau cycle qui regrouperait les classes de CM2 et de 6ième. A la question de Madame Dahan concernant le pourcentage d'enfants qui partent dans le privé, les enseignantes de CM2répondent que cela varie d’une année sur l’autre et peut aller de 2 à 10 élèves par classe de 30.

4.

Calendrier ; dates à retenir.
Ces dates visent à favoriser les liens entre l’école, les élèves et les familles.

Café des parents sur le thème de "la place de la parole de l'enfant", mardi 19 mars à 18h, pour l’ensemble dugroupe scolaire. Ce thème a été préparé avec la psychologue scolaire.

Buffet des saveurs vendredi 19 avril à 19h.

Ateliers premiers secours les 21-23 et 24 mai. Les parents seront sollicités pour aider à la tenue des ateliers.

Bal pour certaines classes, vendredi 31 mai.

Chorale avec Corine Gamard(PVP musique), mardi 18 juin.

Fête de l'école vendredi 28 juin.

5.

Bilan du projet d’école.
Mme Leblanc, enseignante, rappelle que le thème du projet d’école 2009-2012 qui court encore cette année, était "Bien être et bien apprendre à l'école", avec comme axes principaux :
1.

Devenir élève, via une culture commune
2.

Renforcer le lien avec les familles culturellement éloignées de l'école
3.

La santé à l’école.
Durant ces trois années ont pu ainsi être mis en place et développés :
-

Selon l’axe 1 : les conseils d'enfants avec élections de délégués, les éco responsables, la présentation de l’ensemble  des personnels de l'école. L’ouverture aux autres par la découverte des arts visuels et de la musique(travail en collaboration avec les professeurs de la ville de Paris). Devenir élève par la pratique des jeux collectifset la mise en place de progressions du CP au CM2. Le travail méthodologique pour les élèves en difficulté avec, entre autre, le soutien de l'association d'aide aux devoirs. Le développement des liaisons GS-CP et CM2-6ième.Vivre une expérience en classe transplantée (CM2 en début d'année). Le travail sur le vivre ensemble avec la mise en place de règles communes sur toute l’école.
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Selon l’axe 2 : les outils de liaisons tels que les réunions de rentrée, les rencontres individuelles, les remises de livrets individuelles ou collectives, les projets fédérateurs entre classes et sur l’ensemble de l’école.
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Selon l’axe 3 : la semaine des ateliers premiers secours, le travail sur l’alimentation avec l’intervention d’unediététicienne et le sommeil, la sensibilisation au bruit afin d’en prendre conscience, le réduire et ainsi améliorer le cadre scolaire.
Mme Demazière rappelle que l’équipe pédagogique travaille à la réécriture du projet d'école pour 2013-2016. Celui-ci devrait être présenté en 3ième conseil d'école.

6.

Les rythmes scolaires
Mme Demazière rappelle le cadre fixé par décret. La semaine scolaire doit être organisée selon les principes suivants : 24 heures d'enseignement hebdomadaire pour tous les élèves, avec une répartition sur 9 demi-journées, à savoir les lundi,mardi, jeudi et vendredi toute la journée et le mercredi matin. La journée d'enseignement est de 5 h 30 maximum, tandis que la demi-journée ne peut excéder 3 h 30. La pause méridienne doit être d'1 h 30 minimum.
Aux 24 heures d’enseignement hebdomadaire s’ajoute la mise en place d'activités pédagogiques complémentaires (décret du 24 janvier 2013 venant abroger les dispositions relatives à l'aide personnalisée) en groupes restreints d'élèves et se déclinant, soit sous la forme d'une aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, soit sous la forme d'une aide au travail personnel ou de mise en œuvre d'une activité prévue par le projet d'école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial (PEDT). Le projet éducatif territorial vise à offrir aux enfants des propositions de qualité en mobilisant toutes les ressources d’un territoire et donc d'offrir à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l'école. Le PEDT est élaboré à l'initiative de la collectivité territoriale.

Le conseil d'école intéressé ou la commune peuvent transmettre un projet d'organisation de la semaine scolaire au directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN), après avis de l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription (IEN).
C’est le directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN) qui arrête l'organisation de la semainescolaire de chaque école, après concertation avec les différents partenaires.
Rien n’est encore décidé, à l'heure de ce conseil d'école. C’est au cours du conseil de Paris des 25 et 26 mars, que serontprécisés l’organisation de la journée, de la semaine et les contenus éducatifs.

S’ensuit 1h30 d’échanges riches et nombreux durant lesquels un bon nombre des membres du conseil d’école a fait part de ses inquiétudes :

Madame Rosa, adjointe d’animation, responsable de la BCD s’interroge comment faire de la qualité dans la précipitation, sans réflexion ni concertation ? Quid du conservatoire, du centre de loisirs. Quel recrutement d’animateurs ? Quelles qualifications ? Quels enjeux financiers ? (Enveloppe affectée aux communes qui acceptent de changer de rythme dès 2013). L'enfant est oublié dans l'histoire. A l'étude, il y a parfois plus de 30 enfants qui se retrouvent avec unanimateur. Les informations actuelles sont très parcellaires et peu cohérentes. On constate aujourd'hui fréquemment un manque de personnel sur le temps du déjeuner, les personnes qui remplacent ne sont jamais les mêmes. On peutcependant noter que leadjoints d’animation de l'école Picpus sont très compétents.
On compare avec d'autres pays européens, mais en Italie, la situation n'est pas meilleure. Les enfants sortent à 2h, ce qui n'est pas simple pour les familles.

Madame Tali Dahan, PEEP revient sur la réunion de vendredi dernier, organisée par les parents d'élèves, avec la présence des enseignants. Peu de parents étaient présents, car ils ont été prévenus tardivementDonc un sondage a été mis en place auprès des familles de l’école lundi et mardi matin. Deux questions étaient posées :

êtes vous favorables à la réforme des rythmes scolaires ? oui/non/ne se prononce pas

êtes vous favorable à une mise en place de cette réforme ? 2013/2014/ne se prononce pas/ ni l'un ni l'autre
Les résultats sont les suivants : il y a eu 104 parents interrogés, sur 243 familles.

28,9% favorables à la réforme60,6% défavorables à la réforme, 10% sans avis

16,6% favorables à la réforme en 2013, 79,7% favorables à l'étude de la réforme pour 2014, 3,9% sans avis, 5,9% pour aucune des deux dates
Par ailleurs, les commentaires qui remontaient des parents ont été les suivants :

une forte préoccupation par rapport au nombre d'enfants par classe

quelle capacité à recruter et former le personnel d'animation ?

quelles infrastructures physiques d'accueil des enfants : dans les classes ?

une inquiétude sur l'absentéisme constaté des personnels d'animation

globalement, les parents sont favorables à la réforme, ils se réfèrent aux avis des chrono biologistes, qui préconisent de respecter les rythmes des enfants, ainsi qu'aux autres modèles européens, mais en prenant le temps d'y réfléchir

Monsieur Laplace, FCPE constate que les parents se posent des questions et veulent plus d'informations sur les modalités pratiques. Il reste 6 mois avant la prochaine rentrée (de mars à août). Les actions déjà engagées à la mairie de Paris sontdes prévisions de budgets pour l'embauche de personnel et des actions de formation.

Mme Rosa les qualifie d'actions démagogiques.

Mme Blumenthal, maire du XIIème rappelle les engagements du gouvernement de créer des postes de professeurs et de rétablir leur formation puis revient et demande des éclaircissements sur le problème de la compétence des animateurs de centres de loisir.
Mme Rosa indique que le problème de compétence est lié au turn-over, sur les équipes du midi.
Mme Demazière, directrice, confirme cette situation ; le problème s’étant particulièrement fait sentir en début d’année.

Mme Blumenthal rappelle qu'il n'y a plus de plafonnement des heures de vacation pour les animateurs. Le recrutement a commencé et la formation arrive. Le maire de Paris va faire voter le 31 mars le passage de la réforme en 2013. Mme Blumenthal résume les différentes hypothèses qui ont conduit au décret et rappelle les opérations de concertation menéespar le gouvernement de juin à septembre.

Mr Lautridou FCPE, rappelle qu’il s’agit d’une réforme globale qui vise l'intérêt des enfants et souligne la qualité de l'encadrement des animateurs.

Mme Tali Dahan PEEPrevient sur le sondage réalisé auprès des familles et rappelle que le questionnaire et les questions posées aux parents ont été votées en réunion préparatoire vendredi, et que la PEEP regrette l'absence des parents FCPElors de cette enquête.

Mme Carbonnier, enseignantes’interroge sur l'articulation entre la mairie, le DASEN, le conseil d'école. Comment cette articulation va-t-elle se faire, afin que notre système républicain puisse continuer ? Pour le moment, il y a un poids très fort de la mairie.

Mme Laetitia Dahan PEEP interroge Mme Blumenthal sur ce qui a motivé le choix du mercredi matin, plutôt que le samedi. Les conseils d’école avaient-ils mentionné l'envie de travailler le mercredi ? Quelle a été la concertation des enseignants ?  est le bien être des enfants ?

Mme Brown, enseignante revient sur le sondage réalisé auprès des parents et confirme qu’il bien été voté par la PEEP et la FCPE en réunion vendredi. Un questionnaire, le plus simple possible, comme le sont les questions en ligne actuellement : simples et fermées. Puis Mme Brown questionne : Pourquoi parle-t-on de cette réforme, puisque selonMme Blumenthal, la réforme sera actée en 2013 ? Mme Brown indique qu’elle est pour une réflexion sur les rythmes, les vacances ; pour une véritable refondation et pas seulement la question du mercredi matin et d’une pause méridienne plus grande. Pourquoi se précipiter ? Pourquoi ne pas se donner le temps d'échange, de réflexion et d'apaisement ? On écoute les enseignants, tout en disant que la réforme sera appliquée ! Mme Brown précise qu’elle est personnellement pour le changement avec : des classes moins chargées, des aides personnalisées, des réseaux d'aide renforcés, enfin qu'il faut aussi considérer la réalité des écoles.

Mme Leblanc, représentante du maire de Paris précise que la réforme des rythmes n'est pas contradictoire avec le reste.On a d'abord embauché des enseignants et rétabli la formation des maîtres. Elle revient sur la concertation de l’été et rappelle que le ministre a annoncé ce changement en prenant ses fonctions. La concertation a démarré au ministère, maintenant, elle a lieu au niveau des villes. Mme Leblanc rappelle également que le décret envisage la possibilité du samedi, par dérogation. En ce qui concerne l'organisation de la journée (allongement de la pause méridienne ou fin de la classe plus tôt), Mme Leblanc précise que la mairie s’oriente maintenant vers une sortie de ¾ d'heure plus tôt en fin de journée, tous les jours ou une sortie de 1h30 plus tôt, un jour sur 2. Le périscolairegratuit, ne sera pas obligatoire ; les enfants pourront sortir à la fin de la classe. En ce qui concerne la maternelle, une hypothèse de travail est que les enfants pourraient rentrer en classe plus tard, le matin.

Mme Demazière revient sur le recrutement des enseignants, confirme qu’il y a plus de place au concours mais qu’il y a aussi moins de candidats. En ce qui concerne le principe de "plus de maîtres que de classes avec priorité dans les zones d'éducation prioritaires"Mme Demazière précise que cela n'aura aucun effet dans les zones non prioritaires comme celle de l'école Picpus. A la rentrée prochaine il y aura 28 élèves par classe en CP, 30 en CM. Nous pouvons nous féliciter d'avoir des professeurs des écoles et des professeurs de la ville de Paris (PVP) qui, sur l’école, travaillent ensemble ets'arrangent pour regrouper deux demi classes sur le temps des PVP et ainsi créer des  groupes de 15 élèves dans les classes. Mais les classes restent très chargées.
Les journées de classe sont trop lourdes, tout le monde est d'accord. Il reste 5 mois pour avancer sur les modalités pratiques, notamment, l'articulation entre scolaire, péri-scolaire. Mais il manque du temps pour une réelle concertation ville/école/associations. Il reste beaucoup d'interrogations pour une rentrée demain ! En mars, Mme Demazière informe qu’elle recevra les futurs CP et leurs parents mais ne pourra communiquer aucun élément précis.

Mme Dana, enseignante rappelle que depuis 50 ans on parle des rythmes scolaires, sans résultats, avec une école qui va mal. La concertation d'il y a une dizaine d'années n'a pas abouti. Il y a urgence. On discute encore du samedi ou dumercredi, alors que la moitié des élèves ont des parents séparés. Lorsqu'il y avait classe le samedi, Mme Dana notait un fort taux d'absentéisme et des retards nombreux.

Mme Brown, enseignante dit : un changement, oui, mais pas n'importe comment ! Le samedi matin les élèves de ZEP étaient détendus et le lundi matin se passait mieux, car la coupure n'était que d'une journée et demie.

Mme Dana précise que les périodes de vacances sont aussi remises en question.

M Laplace, FCPE rappelle que les enjeux de la réforme visent à lutter contre les dysfonctionnements de l'école française(classements internationaux). Depuis plusieurs années, il y a eu beaucoup de pertes de postes ainsi que l'arrêt des IUFM(institut universitaire de formation des maîtres). Mr Laplace pense que la mairie de Paris a les moyens de mener la réforme pour 2013, même si tout ne sera pas complètement finalisé, loin de là. Mr Laplace revient ensuite sur le sondage mené auprès des familles et précise que la FCPE ne souhaitait pas s'associer au questionnaire adressé aux parents de Picpus B, mais ne l'a pas mentionné lors de la réunion de vendredi.

Mme Leblanc, enseignante témoigne que, venant de province, avec école le mercredi matin, le conservatoire était possible aussi. Elle précise que l'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers. La réforme comprend plusieurs points, dont les rythmes, mais aussi les moyens en professeurs, la formation... En espérant que les ambitions affichées soient suivies d'effets réels ; l'école publique devrait toujours être celle qui offre le plus de chances à tous !

Mme Chehab FCPE témoigne qu’au début elle était contre la réformeAujourd'hui, elle pense qu'en 2014 les enjeux seront plus politiques car il va y avoir un enjeu électoral, et l'enfant ne sera plus au centre du débat. Par ailleurs,travaillant à l'ANPEMme Chehab voit des personnes qui pourraient être compétentes, moyennant le passage du BAFA ;ce qui pourrait être un axe de formation financé par la mairie de Paris.

Mme Rochwerg, enseignante témoigne de sa réalité quotidienne. L'année dernière 26 élèves, cette année 28 élèves, l'année prochaine 30 élèves. Le CE1 est une classe très lourde en apprentissages. Les acquis doivent être intégrés avant le passage au cycle 2. Après 15h, les élèves sont imperméables, plus du tout disponibles à une quelconque acquisition. Ilserait intéressant de se questionner sur le temps de travail scolaire de l’enfant sur l'année avec une semaine de plus en juillet et une reprise fin août.

Tous : Cette question est de retour depuis quelques jours !

Mme Fréchet, PEEP confirme qu’effectivement, pour le moment, on raisonne sur une période hebdomadaire. On parledonc de demi-journée le mercredi ou le samedi. Pourquoi ne pas envisager de raisonner sur une période annuelle ?Puisque finalement, on en arrive à augmenter le temps collectif pour les enfants, donc à diminuer le temps de récupérationde ces derniers.

Mme Laetitia Dahan PEEP revient sur le fait de comparer avec d'autres pays qui n'ont pas les mêmes conditions(Climatiques en Espagne, nombre d'élèves par classe en Norvège et en Suède...). Pourquoi comparer ce qui n’est pas comparable ?

Mme Blumenthal, maire du XIIème confirme qu’un nombre d'enfants limité par classe est effectivement un élément important et que, par ailleurs, un temps d'apprentissage plus long est plus favorable aux apprentissages. Concernant laréforme des rythmes de 2003, Mme Blumenthal précise que celle-ci n'a pas abouti car elle n'était pas nationale. La réforme d’aujourd’hui est nationale. Il faut se poser la question des différents temps de l'enfant : élève, enfant et de leur alternance. En ce qui concerne le mercredi ou le samedi, Mme Blumenthal précise que dans les retours des enquêtes en ligne, beaucoup de pères de couples séparés ne veulent pas avoir un week-end tronqué.

Plusieurs parents et enseignants mentionnent que le changement négatif induit par le mercredi est lié au risque de voir accroitre de manière très significative le nombre d’enfants restant en collectivité. Actuellement, le centre de loisirs compte une moyenne de 80 enfantsdemain plus de 300 élèves pourraient rester après la classe ! Quid des espaces et quiddu bruit accru ?

Mme Blumenthal indique que l'objectif du maire de Paris est de réussir ce changement.

Mme Roux, professeur de la ville de Paris en arts visuels informe que les écoles primaires privées qui ont toute latitude dans l'organisation des nouveaux rythmes scolaires vont probablement rester sur 4 jours. De plus, les centres sportifsrisquent de fermer, faute de public.

M Hamiteche, adjoint d’animation en charge de la cantine, de l’étude et du centre de loisirs, en réponse à Mme Blumenthal concernant la formation des animateurs, indique que toutes ses demandes de formation ont été refusées depuis 10 ans.

Mme Demazière, directrice conclut ces échanges sur les rythmes scolaires en rappelant que les journées scolaires sont trop lourdes ; tout le monde est d’accord sur ce point. La réforme est nécessaire. Cependant les enfants ont besoin de repères stables en termes de règles, de personnes, d’espace et de temps. Ces repères ne peuvent être construits qu'ensemble (école/familles/ville). Cela nécessite du temps afin de garantir un projet cohérent assurant la sécurité et la réussite de tous.